Destination : 281 , Dame nature


Sur la Plage Abandonnée

L’horizon défait devant moi sa ligne bleutée,

- Azur au-dessus, émeraude en-dessous -

Tandis que le roulis des vagues ondulées

Me prend, me chahute, en tous sens me secoue.



L’été s’en est allé, avec la foule des gens

Qui me foulaient aux pieds dans la torpeur solaire

La plage est déserte, à peine de temps en temps,

Passe une ombre nonchalante, une âme solitaire.



L’été s’en est allé, et avec lui les enfants

Qui me roulaient entre leurs doigts agiles

La plage est silencieuse, seuls les cris stridents

Des mouettes dans le ciel troublent mon asile.



Dans une vie lointaine, j’ai été plein de vie,

J’habitais les profondeurs de l’océan souverain,

Au milieu des poissons irisés. Alangui,

Je nageais dans les eaux de récifs coralliens



Les années ont passées et ma coquille est vide

Tout de nacre irisée, polie par le temps

J’ai découvert le monde et j’en étais avide

J’ai parcouru les mers, en suivant les courants.



Je suis arrivé là un matin de printemps,

Echoué sur cette plage comme en mon dernier lit,

Caressé par l’écume, la pluie et le vent,

Je deviendrai poussière, grain de sable infini.

Myriam