Destination : 144 , Magique !


le Bonne Mère





La Bonne Mère.



Elle était toute songeuse

Enfant calme et réfléchie

Depuis quelques temps un vrai souci

Rongeait sa maman. Sois courageuse

Lui avait-elle dit



Du haut de ses dix ans

Petit bout de femme

Lui fallut affronter du papa la subite absence

supporter l’angoisse, le vague à l’âme

Parfois intenses



Dans la fratrie, les plus jeunes enfants

Du drame ne savaient rien

L’ainée, seule, de par son rang

Reçut l’information en plein sein

Et perdit de l’enfant le coté insouciant



Cadeau de sa grand-mère, une statuette bleue et blanche

Brillait sur sa table de nuit

Lumineuse, réconfortante

Elle veillait sans bruit

Omniprésente aimante

L’aube, au loin, pointait faiblement

Tout dormait encore, à poings fermés

L’enfant, soudain réveillée

Découvre l’image de la statue projetée

Grandeur nature sur sa porte, stupéfiant.



Le cœur cognant entre ses tempes

Elle se lève, court, sans réfléchir

Les petits pieds nus sur le sol chantent

Tendus vers l’objectif, bondir

Vers la chambre parentale, en soupente.



Il est là endormi, revenu, son papa chéri

Pour lequel elle tremblait

C’est magique ! apaisée, elle sourit

Retourne doucement, sur la pointe des pieds

Se coucher, et envoie un baiser

A la Dame en bleue sur sa table de nuit.



Nic

Nic