Destination : 16 , Verlaine en filigrane


le ciel est par dessus le toit

Le jardin doucement

S’éveille

Non loin, la mer, infiniment

Si bleue si calme

Exhale ses embruns, charme

Merveille.



Un arbre par-dessus le toit

Berce sa palme

Et je suis comme un roi

Sans armes.



Le village bruit en demi-teinte

La cloche dans le ciel qu’on voit

Doucement tinte

L’air s’emplit de chants, de voix

De parfums enivrants

De pépiements stridents

Un oiseau sur l’arbre qu’on voit

Chante sa plainte

De trilles et de quintes



Mon Dieu, Mon Dieu, la vie est là

Simple et tranquille

Ou es-tu, toi, ma calla

Ma nymphe, mon idylle ?



Cette paisible rumeur-là

Vient de la ville

Va t –elle te porter jusque là

Vers moi, triste fossile ?



Qu’as-tu fait, ô toi que voilà

Pleurant sans cesse

Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà

De ta jeunesse ?





Vois, le jardin, doucement

S’éveille

Non loin, la mer, infiniment

Emerveille

Nos yeux agrandis d’éternels

Enfants, abasourdis

De tant de beauté, interdits

De perfection à nulle autre pareille

De jeunesse infinie…..



Nic

( et que Verlaine me pardonne …)









Nic