Destination : 17 , Le journal d'Ateliériste jones


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28.1.2004 - 10.02 - 3.20 couchée, 8.30 levée. Court ! Cheveux en bataille. Cernes sous les yeux. Mal à la tête à la lecture de la 17. 15 ans de solitude et l'âge qui se fait grand, ça use ! 10 hommes sur l'atelier ? Il a gonflé les chiffres, le steward. « Où sont les hommes ? » (chanté). T'as vu à quoi tu ressembles, ma fille ?



Pondre. « Neurones fatigués », et les miens alors ? Il a dit « haut en couleur » Dehors, il fait gris. Moi, je ne le suis pas, je donne plutôt dans le « mot »-« rose ». C'est la future Nuit du Cochon qui m'obsède. Insuffisamment d'entrées, plongeon. La vie rose ou pas rose ?



29.1.2004 - 1 billet d'humeur (pas noire quand même), 1 visite, 1 envie de manger incommensurable



Soirée d'hier, voire nuit, passée avec mon cher ordinateur. Billet d'humeur sur l'Atelier 1 et secoué les dormeurs Ailleurs. Est-ce que je dors, moi ? Classé comme une abrutie, comme si ce n'était pas suffisant d'avoir fait ça toute une vie. Bossé sur le séjour des jeunes en Allemagne. Vivement le départ que je retrouve les copains.



C'est curieux comme je suis plus facilement courtisée de l'autre côté du Rhin. Les mecs, toujours là où y faut pas et jamais là quand il le faudrait. D'ailleurs, qu'est-ce que j'en ai à faire ? C'est de l'histoire ancienne. Et puis, Bridget Jones dit que la vie des femmes ne doit pas dépendre des hommes et là, je la reçois 5 sur 5. Même mon papa disait « Aie un métier pour pouvoir dire merde à un mec et à un patron ». Bizarre, il n'a pas dit « et à ton père ».



J'ai lu, lu les lettres, les messages de l'Atelier 1. Alternance, rire, plaisir, humeur. Mais pourquoi viennent-ils gâcher mon plaisir avec leurs remarques infondées ? Attends, je vais le gâcher, le leur. De temps en temps, moi, aussi, je sais faire. Et hop, un billet d'humeur sur l'Atelier 1, ça soulage.



Aldjia est passée à l'improviste, une bonne heure. Voilà, on peut compter sur les nanas. En une heure, elle m'a aidée à descendre mes piles de papier tout en devisant, riant et buvant une tisane parfumée. Chaud au cour.



Quelle semaine ! 4 réunions d'associations, mardi, mercredi et 2 aujourd'hui. Au lieu d'écrire tout cela par le menu, je devrais être en train de plancher sur l'ordre du jour de ce soir, car si je les convoque, il faut que j'aie matière ; sinon, ils vont m'attendre au tournant.



Je m'y mets. Je peux bien faire encore un effort pour tous mes germanophones, dans l'ensemble une bande de gens intéressants. Sans oublier la nouvelle, Brigitte. Il va falloir l'épater, celle-là, et même lui clouer le bec, car la jactance, ça la connaît. Je lui dirai comme autrefois mon père (encore lui !) dans une réunion très arrosée et restée gravée dans la mémoire familiale : « Laissez parler le Président » (au féminin). Au besoin, j'agiterai la petite cloche que j'ai acquise au Musée campanaire qui a toujours le don de détendre l'atmosphère et de me restituer mes privilèges.



12.35 - 2 tasses de thé vert - 1 estomac dans les talons - pas interrogé la balance, mais 24 points Weight Watchers maximum pour la journée ! Sinon que va dire le gourou ? Pauvre Monica, elle ignore que nous la nommons ainsi, par le surnom que lui a inventé Eric. Il en a profité pour déterminer qu'il était l' « homme idéal » d'après le rapport taille/poids WW. Encore un qui ne doute de rien, avec ses cheveux longs et ses yeux rieurs. Nathalie, tu as de la veine.



J'ai intérêt à oublier le plat de spaghettis à la bolognaise cachés sous une montagne de gruyère râpé. Et pourtant, comme j'en ai envie. Monica, tu devrais comprendre, tu es italienne !



Il ne faut pas que Sylvain me cherche, ce soir. Sylvain est un mal nécessaire dans ma vie de présidente, il est trésorier. Beau trentenaire brun, compétent et charmant mais pointilleux. Il doit en faire voir, lui, à son patron, ce syndicaliste, avec son exactitude, sa précision, sa connaissance des textes, sa logique implacable. Il vaut mieux l'avoir de son côté.



Eric, Sylvain, que ne suis-je plus jeune ? J'en aurais bien fait mes quatre heures, de ces deux-là. Non mais, qu'est-ce que je conte là ? Aux fourneaux, à table.



14.00 - 9 points WW - 1 endive en salade, 2 oufs sur le plat, 2 pommes de terre en papillote, 1 orange (pour la vitamine C et la couleur), 1 crêpe et un déca. Contrat respecté. Respect pour ma personne.



30.1.2004 - 8 coups de fil dont 5 de parents inquiets - 1 mailing - Je ne fais pas les enveloppes, je les laisse aux autres, « car », comme dit l'autre à la télé, du bénévolat « y en a marre ».



Le téléphone a encore sonné. Une mère appelle : « Pouvez-vous encore prendre ma fille ? » Elle a 13 ans, elle n'a pas encore 3 ans d'allemand mais elle est douée. Bien sûr, il faudrait qu'elle ait une correspondante de son âge qui fasse du football comme elle ». Mais gardez-donc vos gamins chez vous ! Dans le règlement, nous avons précisé de 14 à 18 ans. A 3 semaines du départ. « Nous allons faire notre possible, Madame. Envoyez-nous le bulletin d'inscription et un chèque. Je vous adresse le questionnaire et le réglement à nous expédier signés par retour. Et merci de votre appel. »



Je traverse la cour. Les flocons de neige qui blanchissaient la terre de ma plate-bande et le toit de mon cabanon m'ont rendue rêveuse. J'en aurais des rêves à te confier, journal, mais, en ce moment, tu n'es pas prioritaire.



31.1.2004



200 « flyers » fuchsia écoulés aux Puces, 2 heures dans le froid, 11 euros dépensés, soit 5 bons films français en vidéo et 1 miroir de sac publicitaire pour l'expo sur la rue de Bourgogne. 1 soupe chaude.



J'étais là pour distribuer mes prospectus sur la Nuit du Cochon, mais les brocs m'ont repérée. « Ah ! j'ai pensé à vous, j'ai ci, ah ! je vous attendais, j'ai ça ». Des rapaces. Jamais on ne voit le bout du cheveu d'un d'entre eux dans nos manifestations.



Douleurs garanties. Elles y sont, les folles, dans l'épaule droite (clavicule cassée), dans le poignet droit (fracture), dans la cheville gauche (double fracture) et même là où on ne les attendait pas.



Je vais devoir élaguer car j'inonde l'atelier de mes jérémiades. Ne pas conclure sans noter un nom « Bris de Bananes », trois ostrogoths avec des mines patibulaires ou débiles qui, avec des objets hétéroclites, font des spectacles délirants. Hier soir à Pithiviers, là où il n'y a pas que des gâteaux, mais une salle de théâtre ringarde, mon frère et moi, nous nous sommes fait remarquer par nos francs rires. Et ils ont annoncé qu'ils viennent nous soutenir samedi prochain en pleine salle. Ca, c'est des mecs ! La joie !

Danile