Destination : 194 , Plus vrai que nature


Encore une destination étrange. Inspirée par la rencontre
(photographique malheureusement) avec les oeuvres de Ron Mueck*, cet
atelier tentera de s'inspirer d'hyperréalisme. C'est amusant parce que
certains estiment qu'il succède quelque peu à l'oeuvre d'Hopper qui
inspira lui aussi une destination.

Première chose, allez tout de suite voir à quoi ressemble le travail de
Mueck :

https://www.google.fr/search?q=mueck&safe=off&client=opera&hs=1bJ&channel=suggest&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=EiLbUf20OdKB7Qat1oHgAw&ved=0CKUBEIke&biw=1333&bih=684
(je n'ai pas trouvé de meilleur lien comme galerie des oeuvres de Mueck).

Les parisiens auront la chance de pouvoir aller à la fondation Cartier
voir in vivo de quoi il retourne.

http://fondation.cartier.com/fr/art-contemporain/26/expositions/ Je vous
conseille les vidéos où l'on voit l'artiste à l'oeuvre : il y a quelque
chose d'intense et de profond qui s'en dégage.

Je vous propose deux portes d'entrée dans cette destination.

La première, toute simple, sera d'écrire un texte qui se réfèrera à une
oeuvre de Mueck. Vous ajouterez un lien pour que le lecteur puisse voir
avant ou après, la sculpture qui a inspiré votre texte. A vous de voir
quand vous souhaitez qu'il le fasse. Vous pouvez utiliser les
personnages de Mueck comme bon vous semble : ils sont comme pris dans un
moment « d'absence », ils paraissent penser quelque chose que nous
n'arrivons pas à percevoir, à vous de nous écrire qui ils sont, ce à
quoi ils pensent, etc... En préparant cette piste, je me suis aperçu
qu'elle avait déjà été empruntée par un journaliste de l'Express :
http://www.lexpress.fr/culture/art/une-creature-de-ron-mueck-raconte-sa-vie_1255331.html
(à vous de voir si vous voulez aller lire cet exemple, un peu décevant,
parce que ce journaliste n'est pas inscrit à notre atelier, probablement).

Deuxième porte d'entrée : c'est votre texte qui sera hyperréaliste, il
ne cherchera à délivrer aucun message, à ne provoquer aucun sentiment
particulier : il cherchera à recréer le plus « vrai » possible la
réalité, en faisant éventuellement comme le sculpteur, c'est-à-dire en
amplifiant ou en diminuant la réalité par un effet grossissant ou
rapetissant. Deux façon de procéder : soit vous écrivez un texte « plus
vrai que nature », un PV, une lettre d'amour, une étiquette de boîte de
petits pois, une notice d'appareil ménager, un résumé de programme télé,
etc... Je vous rappelle qu'on recherche de l'hyperréalisme, donc on ne
cherche ni humour, ni décalage. Qui dit hyperréalisme ne dit pas
copié-collé d'un vrai texte (tout comme Mueck ne nous présente ni photos
ni moulages). Essayez. L'autre façon d'écrire « hyperréaliste » peut
être de décrire un moment de manière hyperréaliste. Par exemple, je
prends une scène que j'ai bien en mémoire (ou que j'invente) et je la
décris (ou « sur-décris ») : cela se passe dans un square, il y a une
musique particulière, c'est au début de l'été, c'est le 22 juin 1999,
etc... La description doit donner une impression de vraie réalité, où
tout peut être observé, tout entendu.

La deuxième porte d'entrée a ma préférence parce qu'elle est dans
l'expérimentation risquée, l'originalité et la difficulté qui siéent à
notre atelier.

Il y a toujours d'autres portes secrètes à découvrir, certains nous
ferons le plaisir de nous les présenter.

Bravo à tous ceux qui s'embarqueront dans cette aventure,

Bonne vacances (on est en vacances dès qu'on a une minute pour écrire),

Bonne route,

JFP

un lien pour revenir voir Hopper :
https://www.artsy.net/artist/edward-hopper

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