Destination : 255 , A bigger ailleurs


Pour cette 255ème destination, je vais vous emmener faire un petit tour vers l'univers de David Hockney. Natif du Yorkshire à la fin des années 30, aux origines modestes, le jeune David manifeste un intérêt et des dispositions pour l'art dès son plus jeune âge. Rapidement, à Bradford, il sort du lot et finit par intégrer le Royal College of Art de Londres.
Au terme de ses études, le jeune homme a découvert un peu de liberté mais en souhaite davantage pour vivre son homosexualité plus librement. Il part alors pour les Etats-Unis : ce sera New York puis la Californie où il finira par poser durablement ses valises. En Californie, à San Francisco, au milieu des années 60 souffle un vent de liberté et de création qui attire nombre d'artiste : des écrivains, des poètes, des plasticiens, des musiciens, des cinéastes, des photographes... Ce territoire est comme une page vierge d'histoire et d'influences, un lieu drapé d'immensité et de lumière. Hochney peint des corps d'hommes nus, dans des scènes de vie quotidienne, il aime aussi se confronter à des problématiques picturales : comment rendre les reflets d'une piscine. Il emprunte alors à Dubuffet, Bacon, Picasso – qu'il admire - , des solutions auxquelles il apporte son traitement personnel. (« Domestic scene », « Abigger splash », « sunbather »).
Devenu sourd, il décide d'utiliser la photographie et réalise dans les années 80-90 des photomontages qu'il appelle « joiners » pour recourir plus tard à des assemblages de tableaux gigantesques (« Bigger trees near Warter »), des utilisations de procédés numériques : plusieurs caméras qui filment le même paysage aux quatre saisons en plaçant le spectateur au centre ou encore l'utilisation de tablettes tactiles comme outil de peinture.
J'ai ici énormément condensé et retracé librement la vie de l'artiste. Bien que parfois rattaché au mouvement pop art, car il fut ami avec Andy Warhol, Hockney fait partie de ces artistes inclassables qui à la manière de Picasso, se saisissent de toutes les techniques et influences pour produire leur langage plastique en fonction de leurs envies et problématiques.

Où vais-je donc vous emmener au cours de cette destination ? Comme à l'accoutumée, je vais vous proposer différentes pistes que vous emprunterez le plus librement du monde.

La première, la plus simple me semble-t-il sera de faire un tour sur le web pour voir ce que l'artiste a créé, pour ensuite écrire un texte inspiré par une de ses œuvres vers laquelle vous nous proposerez un lien. Le site officiel de l'artiste, très complet : http://www.davidhockney.co/ ou encore : http://www.artliste.com/david-hockney/

Deuxième piste, plus ardue. David Hockney a un jour décidé de remettre en cause la technique académique de la perspective telle qu'elle était enseignée depuis le quattrocento, pour proposer une autre perspective dite « inversée ». Et si vous aussi vous remettiez en cause des académismes littéraires : écrire un texte « inversé » où ce serait le héros, le sujet qui parlerait du lecteur. Ou bien un texte qui commencerait par la fin ? Ou encore un texte qui défierait les lois de la ponctuation ?
http://www.lemonde.fr/arts/article/2017/06/22/la-lecon-de-perspective-inversee-du-professeur-david-hockney_5149115_1655012.html

Troisième piste : Dans « Hockney Wolds », l'artiste propose au spectateur d'être au centre de quatre murs qui diffusent chacun 9 écrans vidéos d'un paysage du Yorkshire aux quatre saisons. Difficilement descriptible en mots, vous pourriez nous proposer quatre saisons d'une même scène, en mots ou pourquoi pas un personnage décliné en quatre saisons? http://youtu.be/0IZCaeF3Adg

Dernière piste, un peu loufoque, David Hockney a dit : « tout comme les gens, les arbres sont des individus ». J'aimerais que vous écriviez un texte sur un arbre individu : qui est-il, que fait-il, que dit-il…

Cette destination a été inspirée par la visite de l'exposition rétrospective de David Hockney au centre Georges Pompidou, à Paris, une exposition grandiose et complète qui embrasse l'immensité d'une vie dédiée à l'art. La lecture su hors-série des Inrocks sur Hockney m'a également été très utile pour écrire cette destination.
http://www.lesinrocks.com/2017/06/19/arts/le-cameleon-david-hockney-passe-lete-beaubourg-11953821/

Soyez grands, soyez fous, peignez avec la lumière de vos mots !

JFP

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