Destination : 274 , De quoi Zeller?


Chers amis, pour cette nouvelle destination, je vous emmène faire un petit tour du côté des planches. C’est à travers l’œuvre d’un auteur que nous allons nous promener, y guettant l’inspiration. Cet auteur, Florian Zeller, dont nous entendons parler depuis plusieurs années, sera notre source. Dans « Lire » de mars 2018, il se livre à un long entretien, répondant aux questions de Baptiste Liger.
Le jeune homme (Florian Zeller est né en 1979), a connu le succès littéraire dès l’âge de 23 ans alors qu’il était encore étudiant à Sciences-Po, en 2002, en publiant « Neiges artificielles » (roman). Passionné de musique, il dit être fasciné par les partitions de François Couperin, c’est par cette porte qu’il découvre l’écriture théâtrale en écrivant un livret d’opéra. Admirant les comédiens et leur jeu, il écrit des pièces dont le succès ne se dément jamais. Reconnu et considéré à l’étranger (il est beaucoup joué à Broadway ou à Londres), Florian Zeller n’appartient à aucune des deux grandes familles du théâtre contemporain français : celle du théâtre de boulevard et celle du théâtre expérimental d’avant-garde. Chez nous, c’est le théâtre privé qui le joue, pas le théâtre subventionné. Mais c’est le théâtre privé qui a découvert Beckett, Anouilh, Ionesco… Et puis ce qui compte c’est d’être joué, de rencontrer un public, d’écrire un théâtre où les gens se reconnaissent. Pour le reste, l’Histoire jugera.
Pour cette destination, je vais vous proposer quelques synopsis ou résumés très courts d’œuvres de Florian Zeller, pour lesquels vous devrez vous essayer à l’écriture d’une scène ou d’un extrait en utilisant les codes de l’écriture théâtrale. A vous de voir quel synopsis vous inspire, imaginez quelques personnages… et c’est parti.

L’Autre (2004) : Elle et Lui doivent se rendre à l’évidence : du fait des règles draconiennes qu’ils s’étaient imposés, leur amour n’a pas survécu à la vie de couple. Les voici confrontés à l’échec, à leur solitude respectives et à cet Autre qui rôde autour d’eux.
Oscar Wilde disait : « être un couple, ce n’est faire qu’un. Oui, mais lequel? » Et si c’était l’autre?
Dans une oscillation permanente entre le rire et le drame, L’Autre raconte comment l’amour se brise sur la vie quotidienne. Faut-il, pour vivre ensemble à jamais, ne jamais vivre ensemble ? (theatredepoche-montparnasse.com)

Le Manège (2005) :
Marie a proposé à Nicolas, son ex, de le dépanner pour quelques jours en lui laissant son appartement le temps d'un week-end. "Fais comme chez toi", lui a-t-elle dit. Mais voilà qu'il s'incruste. Impossible de le jeter dehors. Il est "chez lui", et même, il y reçoit Adeline ! Pour un peu c'est elle qui passerait pour une intruse. Puis, quand Stéphane, son nouveau fiancé, se présente, les "choses deviennent interchangeables". Mais comment ? (theatre-contemporain.net)

Si tu mourais (2006) :
Cette pièce parle de la vie, la vie en apesanteur de ceux qui restent lorsque quelqu’un disparaît. Une femme cherche à comprendre : qui était-il vraiment ? Elle fouille le passé, questionne son entourage, avance dans un labyrinthe dangereux. Jusqu’où faut-il chercher la vérité ? (theatreonline.com)
« Mon intention était de raconter l’histoire d’une femme qui se perd, qui cherche une vérité qu’elle fuit en même temps et qui, à la mort de son mari, se pose cette question : Peut-on réellement connaître l’autre, ou son visage demeure-t-il toujours, tout en étant familier, un masque, une chimère, une construction ? » Florian Zeller

La Mère (2010) :
Peut-on trop aimer son fils ? Anne a tout donné pour ses enfants, pour son mari, pour sa maison... Mais les années ont passé, les enfants sont partis, le fils puis la fille, et maintenant c'est au tour de son mari de s'absenter de plus en plus souvent ... Elle se retrouve seule, dans un royaume qui fuit de toutes parts. Mais il suffit que le fils, en pleine rupture sentimentale, revienne passer quelques jours à la maison pour qu'elle se remette à vivre, à respirer, à danser - quitte à oublier qu'il faudra, une deuxième fois, le laisser partir. (culturebox)

Le Père (2012) :
André, âgé de 88 ans est encore réactif pour son âge mais présente les premiers signes d'une maladie qui pourrait bien faire penser à la maladie d'Alzheimer. Il a pour fille Anne qui l'aime et ne cherche que son bien et sa protection. Mais l'avance de la maladie est inexorable. Nous assistons alors à la dégénérescence progressive de cet homme, au désarroi de sa famille et au manque de communication croissant avec l'avancée de sa perte de mémoire. Tout disparaît petit à petit, les décors, les repères, les bonheurs familiaux... Mais les nécessités matérielles demeurent et plusieurs solutions s'enchaînent pour préserver le vieil homme. Sa perte d'autonomie devient telle que sa fille finit par devoir prendre le pas sur ses propres volontés. (wikipédia)

Le Mensonge (2015) :
Alice et Paul ont prié à dîner leurs amis Laurence et Michel. Au dernier moment, Alice cherche à annuler mais n'arrive pas à les joindre. Pourquoi les décommander?? Parce qu'elle soupçonne Michel de tromper sa femme. Paul, par solidarité masculine, commet alors l'imprudence de minimiser sa faute. Alice ne décolère pas. Et voici les invités qui rappliquent… (l’Obs)

Une heure de tranquillité (2013) :
Michel, passionné de jazz, vient de dénicher un album rare qu'il projette d'écouter tranquillement dans son salon. Mais le monde entier semble en avoir décidé autrement !
Il ne demande pas grand-chose : juste une petite heure de tranquillité. Mais le monde entier semble en avoir décidé autrement ! Sa femme voudrait lui parler, son fils débarque à l'improviste, son voisin frappe à la porte... Même sa maîtresse voudrait faire le point avec lui...
Manipulateur, menteur, arracheur de dents, Michel est prêt à tout pour avoir la paix. Mais il lui faudra beaucoup d'énergie pour que cette douce matinée ne se transforme pas en un véritable cauchemar… (theatreonline.com)

Avant de s’envoler (2016) :
André et Madeleine vivent ensemble depuis plus de cinquante ans. Si bien qu’ils ont fini par devenir un seul et même être, cimenté par la tendresse et par le temps. Nous les voyons parfois traverser une rue : ils s’appuient l’un sur l’autre, inséparables, chacun devenant la béquille de l’autre... Mais le temps semble à l’orage, et l’avenir est incertain.
Conscientes de cette difficulté, leurs deux filles viennent passer le week-end chez eux pour les aider à trouver une nouvelle organisation. Mais personne ne semble envisager l’avenir de la même façon. (theatreonline.com)

Le Fils (2018) :
Nicolas a dix-sept ans et semble avoir du mal à vivre. Il n'est plus cet enfant lumineux qui souriait tout le temps. Que lui est-il arrivé ? Et pourquoi ne va-t-il plus en cours ? Dépassée par les événements, sa mère ne sait plus quoi faire, et Nicolas demande à vivre chez son père. Ce dernier va tout faire pour tenter de le sauver et lui redonner le goût de vivre. Mais peut-on vraiment sauver quelqu'un d'autre que soi-même ? (comediedeschampselysee.com )


Voilà, vous choisissez parmi ces scenarii celui qui vous plaît, ils sont contemporains à souhait, et vous nous proposez une « tranche de théâtre », puisée dans votre imagination ou votre vie. Vous pouvez inventer les personnages que vous souhaitez. Pensez, comme le fait Zeller, à vous inspirer de personnes bien réelles, de comédiens… et mettez les en scène ! Indiquez si besoin la pièce qui vous a inspirée.

Vous trouverez dans cette fiche « collège » un bref rappel des codes de l’écriture théâtrale : http://www4.ac-nancy-metz.fr/lettres-claudie-haignere/pages/Cours/Dialogue_theatre_6eme.pdf
Quelques fondamentaux ici : http://ecriturama.e-monsite.com/pages/la-piece-de-theatre/ecrire-une-piece-de-theatre.html

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