Destination : 325 , Cata-Strophes !


Oui, nous ne pouvions nager éternellement dans le bonheur, et comme l’a dit un sage indien dont je n’ai pas réussi à retrouver l’identité : que l’on soit heureux ou malheureux cela ne dure pas.
Qu’est-ce qui vient à coup sûr porter un coup fatal au bonheur ? Une catastrophe, à n’en pas douter.

Aussi, cela ne peut être qu’un bon sujet d’écriture.

Qu’est-ce qu’une catastrophe ?
Du grec ancien « bouleversement » et « fin, dénouement », cela désigne les effets dommageables d’un phénomène brutal et intense. Boum ! C’est plus fort qu’un accident.
Il est possible de dresser une typologie des catastrophes.

Tout d’abord les catastrophes naturelles :

cyclones, tempêtes, tornades, ouragans, tsunamis, canicules, sécheresses, pluies torrentielles, inondations par débordement des cours d’eau, tremblements de terre, éruptions volcaniques, glissements de terrain, chutes de météorites (liste non exhaustive).

Seconde catégories : les catastrophes d’origine humaine. Citons :

les incendies, explosions industrielles, accidents nucléaires, pollutions massives, marées noires, accidents militaires, accidents massifs dans les transports (écroulement d’un pont, écrasement d’avion), catastrophes environnementales diverses…

A noter que les catastrophes dites naturelles peuvent pour certaines être liées à l’activité humaine.

Si nous élargissons le champ de la catastrophe, il est tout à fait possible d’imaginer des catastrophes culturelles, littéraires, musicales, sportives, générationnelles, genrées, ethniques, professionnelles, pédagogiques, médicales… à chacun d’utiliser son imagination et son analyse pour en définir le concept.

Le cahier des charges est plutôt simple pour cette destination : choisissez un type de catastrophe pour l’évoquer dans votre texte, qu’elle en soit le sujet ou le contexte. Vous pouvez piocher dans l’Histoire une catastrophe qui vous inspire ou bien faire œuvre de fiction en allant pourquoi pas jusqu’à votre vision de l’apocalypse (catastrophe ultime ?).

Je m’aperçois que je n’ai ni évoqué ni fait de lien avec la situation actuelle sur le Covid-19, à vous de voir si cela est pertinent. J’ai l’impression que l’on est encore dans l’événement, d’où un manque de recul de ma part, plus une volonté certaine de m’évader pour aller… Ailleurs.

De nombreux auteurs ont évoqué dans leurs œuvres des catastrophes. Je citerais ici Primo Levi qui évoque « la Shoah » (catastrophe en hébreu) dans « si c’est un homme » ou encore Robert Merle, dans « Malevil », qui nous raconte la vie de gens ayant survécu à une catastrophe (nucléaire ?) dont on ignore tout.

Pour en revenir aux auteurs grecs précurseurs de notre culture occidentale, les catastrophes étaient racontées dans des pièces de théâtre telles que les tragédies. Cela avait peut-être le rôle que tiennent les médias aujourd’hui, avec plus de recul. La catastrophe était la dernière des cinq parties de la tragédie, le dénouement où le héros recevait sa punition, généralement funeste (catharsis).

Pour finir, je pense que le récit de la catastrophe, à la manière de l’antiquité, sous la forme de légendes orales ou encore tel que le font les médias aujourd’hui est quelque chose d’essentiel pour l’humain : mettre en mots, dire ce qu’il a vécu de fort et traumatisant, une manière d’appréhender la mort, manifestation du réel qui hante chaque humain.

Idée de dernière minute : pour faire écho avec le titre « cata-strophes », une voie peut être d’imaginer un poème « cata-strophes » qui soit serait en lui-même une catastrophe, soit en dépeindrait une, soit serait construit en effondrement, à creuser, à construire ou déconstruire…

http://www.linflux.com/litterature/romans-de-la-catastrophe/#:~:text=Le%20th%C3%A8me%20de%20la%20catastrophe,de%20la%20disparition%20du%20monde Pas mal de références littéraires sur le thème.

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