Destination : 157 , La route


Route's vibrations





DESTINATION 157 : La Route



Route's vibrations





La route n'était pas sûre. Il faisait nuit; il pleuvait.

Au réveil, elle avait déchiré ses billets de train et sauté dans sa voiture dès

l'aube.

Non pas pour aller plus vite -elle mettrai double de temps- mais pour donner à

son cœur qui réclamait sans cesse, cette sensation unique bien qu'universelle,

de vibrer au rythme du moteur.

Et puis, elle avait besoin de se donner l'illusion qu'elle maitrisait le cours

des choses, tout en sachant bien que ces choses là, on ne les maitrise pas !

Le train certes, empruntait la même route, mais quand elle le prenait, il

l'obligeait à retenir ces sensations qui montaient et l'envahissaient, toute.



Elle évita l'autoroute. Elle avait besoin de sentir la campagne se réveiller.

Puis elle la reprit.



Autoroute ou pas, c'était la même Route.

La pluie s'arrêta. Le soleil pointait derrière les première montagnes.

Les villes et les villages défilaient sans qu'elle les voit vraiment.



La route ? elle la connaissait par cœur.

C'était Sa route. C'était La Route.

Il n'y en avait jamais eu d'autre, et il n'y en aurait plus jamais d'autre...



Sa petite Supercinq roulait les yeux fermés; elle aussi était joyeuse. Achetée à

un curé sarthois, allez donc savoir pourquoi, elle sentait la terre !

Cette odeur installée et prenante, resterait à jamais liée à la Route.



Elle savait qu'arrivée à Lyon, elle n'en pourrait plus d'attendre.

Qu'après Lyon, elle ne sentirait plus son corps tant elle flotterait.



En attendant, elle faisait quelques pointes pour jouer avec ses émotions. Pour

prouver aussi à la terre entière que rien ne pouvait l'atteindre.

Sans cependant, avoir la folie d'oublier que toutes ces images vécues et à vivre

qui défilaient devant ses yeux, il fallait bien les contrôler, car la route

n'était pas forcément son alliée.

Elle avait hâte qu'elle se termine...! Hâte qu'un panneau déroule enfin les 8

lettres tant attendues.



Et en même temps, elle savait que la route achevée, elle passerait

inévitablement à un autre chose; que ce n'est qu'au retour, qu'elle

replongerait dans la part du rêve, et dans l'insoutenable et délicieuse

souffrance liée au manque et à l'attente.



Martine V.





[Les parties de ce message comportant autre chose que du texte seul ont été supprimées]



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