Destination : 177 , Les 2èmes Jeux Oulipiques d’Ailleurs


Le Centon, par François Dargelos et Pierre Coppée

Que le militaire n’ait pas survécu à la servante

importe peu

Seul compte désormais

le piédestal où j’étais accoudé

le souvenir d’un banc perdu du jardin solitaire

où les amoureux timides se parlaient doucement

on n’aurait pu rêver de plus étranges plages

de sable où à leurs pieds s’amusait un enfant

C’était le soir, une fin de beau jour à la fin de l’été

C’était cette adorable chose : les senteurs revenues

le souvenir d’une fugace canopée qui déployait

à l’ombre d’un Sylvain de marbre démodé

la présence de coraux illusoires

Jérôme Daquin