Destination : 185 , Silhouette


Paternelle

Paternelle,



En filigrane on aperçoit

La route se dessiner,

Long lacet argenté

Ondoyant entre les bois.

Tout au bout, comme lovées

Je sens plus que je ne vois

Les maisons serrées, le moussu des toits

Un village en paix.



Dans une de ces bâtisses

Les souvenirs empilés,

Le bruit de la vie dévastée

Le souvenir, seule esquisse

De l’être aimé.



Mon regard s’envole

Dévale la route en cabrioles

Mené par la mémoire,

Arrive avant moi au lavoir.

L’eau y chante claire,

Mousses douces prolifèrent…



Point de nostalgie

La vie s’est bâtie ailleurs..

Seule, une grande langueur,

Un manque, un chagrin non taris.

L’être si cher dont les jours

Sont brisés, élan sans retour.



En embuscade, entre les feuilles,

Le chat, au pied des tubéreuses,

Alangui sous l’ardeur du soleil.



Allez, suffit, on se réveille !

Que tu sois joyeuse

Eût été le plus cher de ses vœux.



Nic