Destination : 22 , Expliquez le monde


La voie lactée

- Dis-moi, mémé, pourquoi il y a un chemin dans le ciel ? Tu le vois, là ?

Et Pierrot tend son indexe potelé vers l'infini chemin de la Voie lactée.

- Oui je le vois ton chemin, on le doit au Vent du Nord ou plus exactement

au Mistral…

- Et pourquoi ?

Quand Pierrot demande, pourquoi, il faut trouver la réponse, quitte à l

inventer !

Le moins aisé étant de trouver une suite possible ! Mais les mémés sont

inventives quand leurs petits anges blonds, bruns ou roux les regardent avec

autant de confiance et d'amour !

Mémé Noèmie attire son ange personnel sur ses genoux pour un câlin, soupire

d'aise en caressant les boucles blondes et donne la réponse au pourquoi de

Pierrot :

- C'était, il y a fort longtemps quand les déserts étaient de vastes

pâturages et de sombres forêts c'était au début de l'apparition des humains

sur cette planète.

Le sable des plages était de la poudre d'or et le peuple qui vivait au bord

de la mer s'en servaient pour faire de jolies choses, des bijoux, des

statues...

- Des assiettes !

- Oui, des assiettes, et des plats, voir des bols et des saladiers… Ils n

étaient pas regardant à la dépense vu que du sable d'or il y en avait à

profusion.

Ils échangeaient leurs objets contre des produits de la ferme avec les

cultivateurs qui se trouvaient dans les terres.

Tout allait très bien entre eux et pour se prouver qu'ils s'entendaient bien

les gens de la mer et des terres firent une grande fête il lui donnèrent un

nom : La fête de la terre et de l'eau.

C'était une fête très réussie et tout le monde, était content

Soudain une ombre s'étendit sur la plaine, le soleil avait-il disparut

derrière un nuage ?

Pire ! Venu de sa montagne des Carpates un ogre nommé "Le Goulu" s'était

invité à fête de la terre et de l'eau.

Il avait mangé tous les vivres entassés sur les longues tables et menaçait

à présent de dévorer les petits enfants si on ne lui amenait pas plus de

dessert !

- La fête était gâchée, hein mémé ! Dit Pierrot qui tremble pour les petits

enfants se voyant lui-même croquer par le "Goulu".

- Un peu, mais les humains demandèrent au Vent du Nord d'emporter loin,

très loin Le Goulu !

Le Vent s'enfla, gonfla ses joues et souffla si fort que tout ce qui se

trouvait sous sa bourrasque fut emporté dans le ciel.

Le Goulu fut soulevé de terre comme un fétu de paille mais avec lui tout le

sable d'or qui alla se poser sur le firmament en formant comme une longue

plage, et c'est le chemin que tu vois!

Devant un tel prodige les habitants de des terres et de l'eau s'exclamèrent

:

C'est magistral !

Ils demandèrent à leur ciseleur de graver sur le seul vase d'or qui leur

restait le mot Magistral en l'honneur du vent du Nord mais le ciseleur

distrait écrivit : AU VENT MISTRAL.

Depuis sur le bord de la mer où les galets ont remplacé le sable d'or les

humains certains jours reçoivent la visite du Vent du Nord, ils l'appellent

Le Mistral ; Mais il souffle moins fort qu'a l'époque où il emporta, Le

Goulu.

- Et le Goulu ? s'enquiert l'insatiable angelot…

- Ah, ça, lui dit mémé Nono, c'est une autre histoire !



Mado